« Souriez, vous êtes filmés ! » a réagi à cette annonce Paul Cuturello, conseiller municipal (PS) de Nice. « Avec la mise à l’étude de l’utilisation du logiciel édité par la start-up Two-i destiné à « mesurer » l’humeur et à « analyser » les émotions des voyageurs du tramway grâce aux caméras embarquées reliées au centre de supervision urbain, le maire de Nice s’apprête à franchir un pas supplémentaire dans sa surenchère sécuritaire« , écrit-il dans un communiqué.
Cette « expérimentation » ferait suite à l’opération Safe City lancée en juin dernier, et coordonnée par la société privée Thales, dont l’objectif « pour pouvoir anticiper les incidents et les crises (…) est de collecter le maximum de données existantes et d’en chercher les corrélations et les signaux faibles ». Une collecte massive de données et leur croisement donc.
« Si, comme le veut la logique des concepteurs de ces opérations, on croise les données recueillies par les deux systèmes, on pourrait cibler un voyageur du tram qui aurait sa tête des mauvais jours à cause d’une dent douloureuse, il serait alors considéré comme suspect et pourrait faire l’objet d’une intervention des forces de sécurité. »
« Il y a là un risque aggravé de porter atteinte à la vie privée et aux libertés individuelles ».
« On le voit, la surenchère sécuritaire n’est pas bonne conseillère, elle risque de rompre l’équilibre nécessaire entre libertés individuelles et sécurité au détriment des libertés. »
Source : Webtimemedia.com