Le ministre de l’économie et des finances vient de rendre public un décret visant à supprimer 10 milliards de crédits par rapport au budget 2024 qui a été promulgué il y a moins de deux mois !
Un budget promulgué grâce au 49-3, promulgué sans débat, il se voit remis en cause en moins de deux mois et encore une fois sans le moindre débat ni concertation.
La situation de nos finances est le résultat du désengagement fiscal depuis 2017. La perte fiscale depuis 2017 représente 265 milliards d’euros, soit plus de 60 milliards par an. Face à la crise, la baisse des prélèvements auprès des très riches et des grandes entreprises est une faute politique majeure.
Baser le budget 2024 sur des hypothèses plus qu’optimistes pour ensuite essayer d’apparaître comme un bon élève en matière budgétaire, procède de la manœuvre et de la manipulation, d’autant qu’il crée ainsi les conditions de la mise en place d’une politique d’austérité.
Au-delà de la méthode, cette décision a des conséquences directes lourdes auprès d’une grande partie de la population.
Notre département connait une crise du logement sans précèdent. Les actifs n’arrivent plus à se loger, il en est de même pour les étudiants, malgré cette situation, les crédits à destination du logement sont amputés de 2 milliards.
Le taux de pauvreté de notre département est bien supérieur à la moyenne nationale, malgré cela les coupes sur l’emploi sont de 1 milliard.
Les coupes budgétaires sur l’école de l’ordre de 700 millions alors que l’on manque de professeurs, on estime à 8000 les suppressions de postes. Par contre on peut fournir le gadget des uniformes.
La transition environnementale recule également de 2 milliards.
Dans la recherche environ 7500 postes seront supprimés.
En même temps, les aides aux entreprises, notamment les plus grandes ne sont pas touchées. Le gouvernement a pris le parti une nouvelle fois de demander des efforts aux classes moyennes et populaires. Le en même temps n’existe plus, c’est à droite toute !!!
Nous dénonçons cette méthode qui consiste à se soustraire à tout débat au sein du parlement. Il n’est plus possible de se satisfaire de ces mauvaises manières anti-démocratiques.
José Garcia Abia
Premier secrétaire fédéral PS 06
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